22
décembre 2011
Rosalie,
Je te
regarde, tu ne me vois pas.
Je pense à
toi, tu m'ignores.
Je
t'espère, tu t’éloignes.
Chaque
jour j'attends une parole, un geste, un sourire de toi. Je ne récolte que ton
silence, ta froideur, ton indifférence, peut-être même ton mépris, comme si
j'étais invisible à tes yeux, mort à ton coeur.
Alors que
je veux t'approcher, tu me fuis. Quand j'essaie de t’aborder mes mots
s'envolent, tu ne les entends plus. Et lorsque je tente de te faire deviner mes
sentiments, trop timide pour les dévoiler avec des roses, ce n'est jamais le
bon moment...
A croire
que l'Univers entier me refuse la moindre de tes attentions.
Tu ne te
rends pas compte que depuis si longtemps je cherche tes yeux, ton souffle, tes
mains. Hélas ! Je retourne à ma solitude chaque soir. Avec pour unique
réconfort mes rêves de toi.
Qui
demeurent à l'état de rêves.
Je suis la
flamme et le vent, je suis le ciel bleu et la tempête, je suis l'orage et je
suis la brume, je suis l'aube fraiche appelant le feu du crépuscule et la nuit
impatiente de retrouver la lumière.
De même
que le soleil fixe la lune, je te contemple en rayonnant, toi
l’insaisissable... Comme lui, je règne isolé dans mon ciel immense et t'aime à
la folie.
Incompatibles
amants qui, l'un au zénith, l'autre au firmament, se suivent et se fuient,
s'opposent et se complètent, se cherchent et se cachent. Et pas une fois ne se
rencontrent.
Malheureusement,
tel Hélios courant en vain après Séléné, c'est de loin que je brûle d'amour
pour toi.
Moi,
l'astre inconnu de ta vie, la muette étoile de ton quotidien, la lueur esseulée
que tu côtoies sans vraiment la regarder... Seul un "OUI" de toi me
fera apparaître, tel que Dieu m’a fait, à la porte de ton coeur.
Sauf que
peut-être un serment l'enchaîne déjà ailleurs... En ce cas dis-le moi
franchement (aussi je t’en prie fais vite) : si tu n'es plus libre je
me retirerai de la scène sans un mot, devenant simple étoile filante.
Signé
: ton plus
grand secret
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