mardi 13 mai 2014

35 - TON ABSENCE, MA MÉLANCOLIE

21 janvier 2014

Rosalie,

Ton départ a laissé une grande ombre en moi. Je te revois dans mes souvenirs, muette, énigmatique, timide aussi je crois...

Vaguement distraite, songeuse, dubitative peut-être lorsque tu me croisais.

Devant toi j'étais de glace juste pour l'apparence, en silence le feu me dévorait.

Combien de fois ai-je espéré tes baisers tout en les redoutant ? A chaque fois que je te voyais il me semble...

Toujours tu fus follement sage Rosalie, comme un orage qui se contient, une averse d'amour qui ne tombe jamais.

Ma mémoire s'enflamme de ton nom et ton visage est partout : sur les murs, dans les nuages, sous les pavés, du sommet venté de la cathédrale jusqu'au fond de la Sarthe qui coule avec monotonie. Ton image se reflète sur toute chose où se pose mon regard.

J'ai rêvé de tes lèvres contre mes lèvres, attendu l'étreinte de ta main, imaginé mes doigts dans tes cheveux.

Mais aujourd’hui je suis seul dans le vent. Seul avec ton ombre. Seul avec mes rêves d'amour.

Et toi, toi Rosalie, à quoi penses-tu, quelle flamme illumine tes rêves, qui aimes-tu ?

Laisse-moi croire que tu songes à moi, naïf que je suis...

Laisse-moi au moins le réconfort de cette dernière chimère.

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