mardi 13 mai 2014

32 - UN EFFLEUREMENT

3 décembre 2013

Rosalie,

Je tremblais en croisant une nouvelle fois ton regard.

As-tu senti mon trouble ?

Ton départ prochain me hante. Te parler, simplement te parler m'enflamme. Et m'affole comme un enfant. Tu partiras et je te verrai encore dans mes songes. Ou dans la rue, par hasard.

Ou bien dans les nuages, par miracle. Sous la pluie, par chance.

Je suis fort Rosalie, pourtant devant toi je deviens fragile, sensible, sourd à toute raison. Je me suis pris à ce jeu de l'amour que j'ai initié, pendu à ton silence. Un piège où je me suis exquisément empêtré.

Ton indifférence feinte me pousse à adopter la même attitude, mais cela ne me déplaît pas. Bien au contraire, cela fait durer le délicieux tourment.

J'ignore si mes mains fébriles ont trahi mon émoi ce soir... Je pense à toi chaque jour, de plus en plus. Et là ce soir, je défaille.

Je me meurs.

Je t'aime Rosalie. 

Reçois mes baisers de feu sur tes lèvres glacées.

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