7
janvier 2013
Rosalie,
L'authentique amour ressemble moins à une rose qu'à ses épines.
C'est avec des feux conventionnels que j'ai voulu t'aborder, puis
entretenir ce rêve banal pendant des mois. Pour mieux te convaincre sans jamais
t'effrayer.
En réalité je suis loin de ces fadaises et tu le sais, je pense
que tu le sais...
L'amour n'est pas une mauviette qui se traîne aux pieds d'une
reine, l'amour, le vrai, est un chien féroce qui urine contre un poirier !
L'amour véritable n’est pas un oiseau aux ailes édulcorées, c’est
un coq tout en plume qui pique du bec, pue du col et boit de la piquette. C’est
l’antithèse de tous les clichés.
Lorsque tu me croises Rosalie, regarde-moi avec clarté. Pose ton
regard sur ce visage de vérité qui t’interroge. Souris à celui qui ne voit dans
tes yeux que l’azur, rien que l’azur dont il s’abreuve à chaque fois avec
délectation... Celui dont tu connais si bien le nom, Rosalie. Cependant j’aime
tes silences qui enflamment mes attentes ! Ou mes peurs.
C’est notre secret, notre trésor du quotidien mais surtout, mon
ivresse. Ma joie et ma tristesse, ma source de songes et de Poésie. Entre avec
moi dans cet univers éclatant, sensible et dur.
La ronce, le roc et le sel : telles sont les âpres délices de
l’Amour.
Regarde-moi mais ne me dis jamais en face que le Soleil te gêne,
qu’il t’éblouit ou te brûle, ne fais pas d’allusion à ma flamme pour toi
Rosalie, finalement ce sera mieux ainsi.
Souris-moi une fois, une seule fois, le doute sur tes raisons de
m’adresser cette fleur suffira à décupler mes braises sacrées.
Une brise, aussi légère soit-elle, peut ébranler cette montagne
d’immodestie que je suis.
Trouble-moi d’une simple esquisse sur tes lèvres Rosalie, sans un
mot, sans autre signe, et tu me donneras accès à un océan de lumière.
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