20 novembre 2012
Rosalie,
L’heure est propice, elle est légère, incertaine encore et lourde
de sens pourtant, ici au coeur de la nuit tandis que mes premiers songes, entre
la Lune et l’aube, se confondent avec ton image.
Voici que, émergeant des torpeurs nocturnes, je me lève pour
t’écrire. Il est temps de libérer vers toi ces flots si souvent contenus qui me
hantent et m’enchantent jusqu’à l’ivresse et de te manifester ma présence en
des termes souverains.
C’est le temps sacré, le temps béni, le temps fécond qui engendre
l’éternité, cet asile des amants ouvrant ses portes en plein ciel.
Sous nos pieds germe le rêve Rosalie, aussi présent, brûlant,
glorieux qu’un lointain mais vrai Soleil. Quittons ce sol trop épais, ce
quotidien si lourd, oublions les illusions des vaines choses.
Accédons aux aériennes réalités du coeur qui le tiennent vraiment
en vie.
Rosalie, c’est un jour opportun, une circonstance idéale, un
espoir de plus pour que sonne l’immortel instant, chante l’intemporelle voix,
s’allume l’étoile nouvelle !
Comme le cygne rasant l’onde de ses ailes porteuses de promesses,
ce message sera blanc. Virginal, pur, éthéréen. Telle une flamme de poésie.
C’est un vol silencieux dans la nuit.
Ce cierge que je te destine est un feu glacial, sans fumée, aussi
immatériel que les palpitations du firmament.
C’est une prière folle vers ton être en plein sommeil. Tu dors
mais moi je veille. Je t’écris ces mots et, avec la complicité de Morphée, les
dépose près de ton âme endormie.
Tu sais qui je suis Rosalie, je vais te dire mon nom, tu le
connais déjà, tes yeux maintes fois ont croisé les miens... As-tu vu ma main
trembler, mon front blêmir, mes lèvres se figer sur ton passage ?
Dans mes veines coule une lumière étrange et belle, je respire un
azur sans limite, m’abreuve d’infini, et quand je te regarde Rosalie je sens
que, sans toi, tout ce ciel serait moins lumineux. En réalité, cette immensité
que je porte en moi, c’est toi qui l’a fait naître.
Ou renaître.
Et voici que mon nom te fera frémir.
Ce nom te fera l’effet d’un délicieux tonnerre car je suis... Mais
tu le sais...
Je suis l’Amour Rosalie, je suis l’Amour tout simplement, l’Amour
qui te cherche et que tu fuis.
L’Amour qui la nuit ne dort plus, qui t’attend dans la solitude de
ses rêves enflammés.
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