mardi 13 mai 2014

14 - C'EST POUR TOI ROSALIE QUE JE BRILLE

20 novembre 2012

Rosalie,

L’heure est propice, elle est légère, incertaine encore et lourde de sens pourtant, ici au coeur de la nuit tandis que mes premiers songes, entre la Lune et l’aube, se confondent avec ton image.

Voici que, émergeant des torpeurs nocturnes, je me lève pour t’écrire. Il est temps de libérer vers toi ces flots si souvent contenus qui me hantent et m’enchantent jusqu’à l’ivresse et de te manifester ma présence en des termes souverains.

C’est le temps sacré, le temps béni, le temps fécond qui engendre l’éternité, cet asile des amants ouvrant ses portes en plein ciel.

Sous nos pieds germe le rêve Rosalie, aussi présent, brûlant, glorieux qu’un lointain mais vrai Soleil. Quittons ce sol trop épais, ce quotidien si lourd, oublions les illusions des vaines choses.

Accédons aux aériennes réalités du coeur qui le tiennent vraiment en vie.

Rosalie, c’est un jour opportun, une circonstance idéale, un espoir de plus pour que sonne l’immortel instant, chante l’intemporelle voix, s’allume l’étoile nouvelle !

Comme le cygne rasant l’onde de ses ailes porteuses de promesses, ce message sera blanc. Virginal, pur, éthéréen. Telle une flamme de poésie. C’est un vol silencieux dans la nuit.

Ce cierge que je te destine est un feu glacial, sans fumée, aussi immatériel que les palpitations du firmament.

C’est une prière folle vers ton être en plein sommeil. Tu dors mais moi je veille. Je t’écris ces mots et, avec la complicité de Morphée, les dépose près de ton âme endormie.

Tu sais qui je suis Rosalie, je vais te dire mon nom, tu le connais déjà, tes yeux maintes fois ont croisé les miens... As-tu vu ma main trembler, mon front blêmir, mes lèvres se figer sur ton passage ?

Dans mes veines coule une lumière étrange et belle, je respire un azur sans limite, m’abreuve d’infini, et quand je te regarde Rosalie je sens que, sans toi, tout ce ciel serait moins lumineux. En réalité, cette immensité que je porte en moi, c’est toi qui l’a fait naître.

Ou renaître.

Et voici que mon nom te fera frémir.

Ce nom te fera l’effet d’un délicieux tonnerre car je suis... Mais tu le sais...

Je suis l’Amour Rosalie, je suis l’Amour tout simplement, l’Amour qui te cherche et que tu fuis.

L’Amour qui la nuit ne dort plus, qui t’attend dans la solitude de ses rêves enflammés.

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